Présentation du Tour Saint Jean
Nos régions connaissent de nombreuses manifestations tirent leur origine de processions d’antan.
À Gosselies, le Tour Saint-Jean conserve bien vivante cette tradition de réelle ferveur populaire.
Remontant aux origines, on se souvient qu’à la fin de la période médiévale, menacés d’épidémie, les Gosseliens décident d’organiser une procession à travers les rues de la cité et les campagnes avoisinantes pour implorer la protection du saint patron de leur paroisse : saint Jean-Baptiste. Depuis lors et – de source sure, depuis 1560 – leurs descendants perpétuent cette dévotion et cette tradition.
Ainsi, chaque année, le Tour Saint-Jean réunit de nombreux Gosseliens et amis des environs, le dimanche le plus proche de la fête de saint Jean (le 24 juin).
Nombreux sont les pèlerins qui, dès l’aube, accompagnent ainsi en procession de la statue de saint Jean-Baptiste. Après diverses haltes (Chapelle Saint-Roch, chapelle ND des champs, etc..), ils arrivent – précédés d’un groupe d’une centaine de cavaliers en jaquette et haut-de-forme – à la « Chapelle Saint-Jean » où est célébrée la messe en plein air.
Bien sûr, la campagne verdoyante qui, jusqu’à ces dernières années entourait Gosselies a largement laissé la place à l’aéropôle, et la Chapelle apparaît aujourd’hui plus isolée à proximité de la route de desserte voisine. Mais la ferveur des participants demeure intacte lorsque commence la messe en plein air, célébrée devant le petit édifice.
Pour les pèlerins et les cavaliers, c’est ensuite, après un petit déjeuner champêtre et convivial ,le moment de se remettre en route pour rejoindre les faubourgs de la ville millénaire de Gosselies.
Accueillis par les autorités locales, la Fraternité gosselienne, le 112e Régiment de ligne d’Empire[1] et les petites bergères, les participants au Tour rentrent alors en ville, en passant devant la belle et ancienne Chapelle ND de Grâce. Traversant la place des Martyrs où ils sont salués par les Hommes d’armes[2], ils se retrouvent pour la grand-messe solennelle en l’église de Gosselies dont les sonneurs de trompe font alors résonner de leurs échos les voûtes ancestrales.
Après le traditionnel repas familial – auquel chacun aura eu à cœur d’inviter telle connaissance ou tel membre éloigné de la famille – c’est la fête populaire qui réunit tous les habitants de la cité.
« Le Tour » apparaît ainsi comme un moment central de la vie de la cité et des fêtes de la Saint-Jean. Il donne à ces dernières un sens historique et profond; il leur donne aussi l’empreinte d’une convivialité à laquelle chacun – croyant ou non – est attaché.
Lien entre tradition et modernité, la Saint-Jean constitue dès lors un moment privilégié où l’esprit gosselien trouve le mieux à s’exprimer avec toute sa force et toute sa chaleur.
[1] . Reconstitution historique mon fidèle d’une unité de l’armée du premier empire qui était composé de jeunes gens de notre région.
[2] . Gardiens fidèles de la tour de l’ancien château de Gosselies.